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Nénuphare Chroniques et quotidien de la Maison-phare

La poésie est dans la rue

Par Cédric B.

Chaque semaine à la Maison-phare, nous faisons quatre ateliers de rue. Les premiers sont là depuis 2015 dans l’appartement Belin, au numéro 16 de l’avenue Belin. Les trois autres ateliers sont répartis sur le quartier eux aussi.

C’est la même chorégraphie avant chaque atelier. On prépare le camion, le chargeant du nécessaire, de quoi faire à manger, quelques bancs et tables pour se réunir, des ballons pour courir ou faire de grands jeux, des valises dans lesquelles se trouvent livres, jeux de société et matériel d’arts plastiques…

Quant à l’accueil, de quelques tapis pour le coin calme, le café, le thé ou infusion dans ces périodes froides de l’année.

C’est parti.

Nous ne savons pas combien nous serons, et nous y allons dans l’espoir de jouer, échanger, approfondir nos liens avec les habitué·e·s, de croiser de nouveaux passants, rencontrer de nouvelles personnes, accueillir des partenaires pour proposer des activités diverses à nos publics.

Chaque lieu est singulier :

Le mardi c’est avenue du Lac, dans la nouvelle aire aménagée, à côté de l’école Alsace. Un fidèle public de mères d’élèves de l’école Alsace s’est constitué.
Des désirs de cuisine émergent, des désirs d’aide au devoir reviennent également.

Le mercredi après-midi à Belin, a pu voir plusieurs générations se succéder. On explore des ateliers que l’on peut moins faire que lorsque l’on se déplace avec le camion, tel que la menuiserie, les ateliers radios, la couture, l’initiation au cirque…
Nos bénévoles nous aident aussi précieusement sur ces temps d’activités, et nous ne les en remercieront jamais assez.
L’assemblée sonne, tout le monde range, se réunit et on partage le goûter, tout en parlant d’actualités ou de l’avenir si l’occasion se présente, des désirs de sorties dans le quartier…

Le jeudi, nous sommes juste à côté, à l’ancien Terminus, grande aire de circulation et de croisement, où toutes générations confondues se croisent.
Les enfants sont très désireux et actifs, c’est pour cela que l’on modère les activités créatives, pour davantage de grands jeux et de libre circulation autour de la « zone d’atelier » quand le besoin s’en fait sentir.
Les chants, rondes chantées, les histoires racontées et les jeux de société fonctionnent aussi bien par moments.

Quant au vendredi, nous nous installons à côté du square de Bourges, sur la petite place qui jouxte l’église et le canal.
Nous y recevons aussi un public habituel, personnes seules, adultes, enfants. L’ambiance est plus sereine que l’atelier du jeudi, on peut plus aisément proposer des activités créatives qui peuvent s’étendre sur la quasi totalité de l’atelier.

C’est au fond par la diversité, par l’énergie du collectif et des personnes, par la singularité de chacun, que l’on fait groupe.

On approfondit toujours davantage à chaque rendez-vous dans la rue, nos relations aux autres non seulement en tant qu’éducateurs/éducatrices, mais bien au-delà en tant que personnes humaines.

Cédric

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